Puca. Requalification de l’habitat à haute performance énergétique
Le bâtiment choisi pour répondre au concours de requalification de l’habitat à haute performance énergétique se situe à Paris, 8 rue de Clavel.
L’objectif est de tendre vers le BBC avec un travail sur l’enveloppe en extérieur et une intervention minimum à l’intérieur des logements.
La proposition porte alors sur 4 facteurs : l’enveloppe, l’air, l’eau et la végétation.
L’enveloppe est composée d’un ensemble de matériaux innovants choisis pour leurs performances et leur impact environnemental : le béton Ductal, la mousse Icynéne (isolant extérieur), les mousses naturelles sphaign pour les murs végétalisés, des plâtres. La façade est un organisme animé de circulation d’air et d’eau. L’air circule sous le manteau, l’eau qui coule est visible. Elle est agrémentée de végétaux. Les fenêtres sont équipées de menuiserie en aluminium recyclé avec double et triple vitrage selon l’orientation des façades et de volets roulants électriques isolants.
La façade devient une peau qui vit, respire, laisse passer l’air, fait circuler l’eau pour nourrir la végétation et rafraîchir l’air environnant.
Un manteau isolant, une nouvelle façade effaçant l’ancienne. Une nouvelle architecture s’affiche avec quelques lignes plus modernes : des bow-windows qui s’accrochent à la façade.
L’eau de pluie
Cette eau, qui devient un enjeu majeur pour notre planète se met en scène dans ce projet. Elle est magnifiée. Sur son support en béton Ductal qui lui assure la pérennité, elle parcourt la façade.
Son débit contrôlé laisse couler un flot calme et discret nécessaire au rafraîchissement de l’air lors de fortes chaleurs et à l’arrosage des plantes. Sa mélodie apporte un certain bien-être.
L’eau ruisselle comme la pluie. Des chêneaux en béton Ductal avec une empreinte d’écorce d’arbre couronnent le bâtiment, et sont sans cesse remplis par une pompe de relevage.
Le parcours de l’eau ne s’interrompt jamais.
La végétation
L’environnement change, une biodiversité s’installe.
Des végétaux sont plantés en façade et en terrasse pour créer une flore et une faune dont la rue et la ville ont besoin.
Cet îlot, en retrait de la rue, offre un havre de paix et un peu d’air.
Le ruissellement de l’eau mêlé aux jardinières, au mur végétal et aux terrasses plantées de co-nifères à faible développement, diffuse alors les senteurs des plantes, anime le quartier et colore la rue.
L’air
Apport d’air neuf :
Le bâtiment devenu étanche à l’air grâce à son parement et à son isolation extérieure en mousse Icynéne, doit à présent contrôler son renouvellement d’air sans gaspillage d’énergie. Ici, la ventilation est alors contrôlée par deux circuits d’air.
L’air circule dans des gaines plates entre la façade existante et l’isolant, et suit une arborescence qui distribue l’ensemble des logements via les traverses basses des menuiseries.
Le circuit fonctionne au rythme des saisons en minimisant la consommation énergétique : en hiver et par temps froid, l’air est préchauffé par le condensateur de fumée en chaufferie avant d’entrer dans les pièces sèches des logements, tandis que l’été, elle est rafraîchie à proximité d’une citerne d’eau pluviale. L’air est donc maintenu à une température comprise entre 14 et 18°C.
Le passage d’un circuit à l’autre se fait par un système de clapets électriques qui ferment ou ouvrent la gaine.
L’extraction de l’air :
A l’intérieur, l’air s’échappe par les gaines existantes.
En toiture, les groupes électriques d’extraction assurent l’aspiration. Ils sont alimentés par les batteries d’un système photovoltaïque.